Le "compromis positif"ou la négociation au coeur de la politique française
Lundi 10 Juillet, M.Hollande a ouvert la grande conférence sociale en définissant les thèmes (précarité,emploi,...) qui vont être débattus lors de cet conférence. Cet notion de débat et de recherche de consensus et comme à dit le Président "inconnu" en France. Effectivement, le rapport entre l'Etat français et les corps intermédiaire est néocorporatiste c'est à dire que l'Etat sélectionne ses interlocuteurs et le gouvernement présente ses mesures et le représentant des corps intermédiaires doit accepter ou refuser ces mesures. Le rôle des corps intermédiaires étaient jusqu'à maintenant consultatifs. M.lePrésident grâce à cet conférence donne enfin un rôle clef aux corps intermédiaires car ils ont enfin un vrai espace de négociation.
Le lieu où s'est déroulé cet grande conférence : le palais de l'Iéna qui est le siège du Conseil Economique Sociale et Environnementale est tout un symbole. En effet, Ce conseil est une institution qui est méconnu par le grand public car il a qu'un rôle consultatif. Ce conseil produit des textes qui sont des outils ou des mesures pour guider le gouvernement mais cet institution n'a aucun pouvoir optionnelle ou obligatoire dans le processus législatif. Ce conseil est composé de représentants sociaux (patronats,salariés,...) et il garantit une représentation nationale de ces corps intermédiaire. Cet assemblé est crée en 1924 sous la présidence de M.Edouard Herriot est il était composé à l'époque que de 47 membres et le siège de ce conseil se situait dans le Palais Royal. Lors de sa création, cet assemblé se nommait le Conseil National Economique (CNE). Le CNE fut supprimé sous le régime de Vichy. En 1946, la constitution de la IVème République instaure le Conseil Economique (CE) composé de 146 membres. C'est la constitution de la Vème République qui instaure le Conseil que nous connaissons et c'est une loi constitutionnelle de 2008 qui rajoute la compétence environnementale à ce conseil. Cet conférence sociale voulu par M.Hollande donne du poids à cet institution qui n'en à jamais eu auparavant.
La notion de compromis vanté par notre Président est une notion très peu usité au sein de la politique française mais qu'on retrouve dans toute les démocraties parlementaires et sur la scène politique européenne. Effectivement, l'Allemagne utilise le compromis au niveau de sa politique nationale et même au niveau des Landers. Les gouvernements des Landers et le gouvernement fédérale sont des coalitions car il faut la majorité absolu au sein de l'assemblé pour pouvoir gouverné. Donc, les partis de Droite (CDU/CSU) doivent coopérer avec des partis de gauche (SPD,Grunen(Les Verts),...). Chaque décision politique est le fruit d'un compromis entre les deux camps politiques et il y a donc des longues négociations entres les deux camps pour définir la marche à suivre. On retrouve ce temps long de négociation au sein du Parlement Européens car chaque projet de règlement doit recueillir une majorité qualifié lors de la séance plénière. Pour ce faire, il vient un temps où chaque paragraphe du texte est reformulés ou supprimés pour convenir au plus grands nombres d'opinions et recueillir le plus grand nombre de voix possible.
Ce temps de la négociation est inconnu en France car le processus législatif se définit par un choc frontale entre majorité et opposition. Il n'y a pas de dialogue entre les deux camps et le combat politique se fait par le biais d'avalanche d'ammendement.
Pour conclure, le temps de la négociation est un temps important de réflexion et d'apport mutuelle de vision différente sur un projet. La recherche de complémentarité entre les différentes approches du problème peut être bénéfique car ouvrir de nouvelle voix de réflexion. C'est par le compromis qu'on peut faire avancer la société. Le consensus deviendra t'il une norme politique en France ?